Le rôle du consultant en bilan de compétences : entre miroir, garde-fou et tremplin

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Le rôle du consultant en bilan de compétences : entre miroir, garde-fou et tremplin

11 sept. 2025

Le bilan de compétences est avant tout une aventure personnelle : un temps de pause, de réflexion et d’exploration qui permet à chacun de redonner du sens à son parcours et de construire la suite avec cohérence. Mais si cette démarche est individuelle, elle n’est pas solitaire. Le rôle du consultant est d’accompagner, de challenger et de sécuriser ce cheminement.

Le rôle du consultant en bilan de compétences : entre miroir, garde-fou et tremplin

 

Un cadre sécurisant pour une démarche exigeante

 

Contrairement à l’image d’un consultant qui « donne des solutions », le cœur de mon métier est d’offrir un cadre qui permette au bénéficiaire d’investiguer lui-même chaque piste, de tester ses intuitions et d’explorer ses envies.

Mon rôle n’est pas de tracer la route à la place des bénéficiaires que j’accompagne, mais de les aider à poser les bonnes questions :

  • Est-ce réaliste ?
  • Quelles compétences mobiliser ou acquérir ?
  • Comment articuler les aspirations personnelles avec les contraintes du quotidien ?

On me confiait récemment : « J’avais plein d’idées, mais éparpillées. Le bilan m’a permis de les hiérarchiser et surtout de voir lesquelles étaient réellement faisables. »

 

Le rôle du « garde-fou » : confronter sans décourager

 

J’endosse souvent le rôle de « l’avocat du diable » : celui qui met en lumière les angles morts, confronte aux contraintes du marché ou aux réalités opérationnelles. Loin de freiner, cette confrontation vise à renforcer la solidité des projets.

Un projet challengé devient un projet plus crédible, plus aligné et plus durable. Selon une étude de France Compétences, près de 70 % des bénéficiaires déclarent avoir concrétisé un changement professionnel dans les deux ans qui suivent leur bilan : ce n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une préparation solide.

 

Favoriser l’autonomie : un apprentissage en soi

 

Chaque bénéficiaire doit rester l’acteur principal de son bilan. C’est en allant chercher des informations, en rencontrant des professionnels, en expérimentant des idées, que la prise de conscience se fait et que la confiance grandit.

Comme le disait quelqu’un que j’ai accompagné : « Le plus grand déclic a été de comprendre que je pouvais aller chercher les réponses moi-même, et que je n’étais pas seule pour le faire. »
Le rôle du consultant est alors d’encourager, de soutenir et de garantir un cadre bienveillant mais stimulant.

 

L’ancrage dans la réalité économique et territoriale

 

Forte de près de 20 ans d’expérience dans le recrutement, j’ai tissé au fil des années un réseau nantais solide et diversifié. Ce réseau devient un levier précieux pour les bénéficiaires, notamment lors des mises en relation, des enquêtes métiers ou des éclairages sur le marché local.

À titre d’exemple, environ 9 bénéficiaires sur 10 que j’accompagne obtiennent un entretien exploratoire avec un professionnel de mon réseau : un pas décisif pour tester leurs projets et s’ancrer dans la réalité du marché.

 

Le bilan comme tremplin

 

Enfin, le bilan de compétences n’est ni un test standardisé, ni une recette toute faite. C’est une co-construction : le bénéficiaire apporte son histoire, ses aspirations et sa volonté d’explorer ; le consultant apporte un regard extérieur, une expertise méthodologique, une capacité à challenger et un ancrage dans la réalité.

En ce sens, le consultant devient un tremplin : il aide à transformer des intuitions parfois floues en projets solides, et des envies en véritables plans d’action.
Et si je devais résumer ma mission en une phrase, ce serait celle-ci : « Je ne marche pas devant les bénéficiaires que j’accompagne, je marche à côté d’eux. »